La procession de la Fête-Dieu
dans la citadelle espagnole d’Anvers entre 1610 et 1718 d’après les registres de comptes de l’église : de la Fiesta del Corpus à la fête du Sanctissimus
Samenvatting
L’église de la citadelle espagnole d’Anvers, sous le vocable de saint Philippe et de saint Jacques, est le lieu de culte ordinaire des militaires de la citadelle espagnole d’Anvers. Elle est leur église paroissiale. L’exploitation systématique des archives de cette église, notamment de ses registres de comptes, met en lumière l’expression de dévotions à la manière espagnole, particulièrement pour la fête du Saint-Sacrement, appelée aussi Fête-Dieu ou fête du Sanctissimus. Les dépenses engagées pour l’occasion sont attestées chaque année dans les registres. Ces derniers font état des transactions !nancières mensuelles liées au fonctionnement ordinaire de l’église, sauf interruption, entre avril 1610 et juin 1718. Si certaines pratiques paraissent comme respectueuses des principes de l’Église universelle (l’emploi de personnel ecclésiastique surnuméraire ou le !nancement d’un appareil décoratif circonstanciel), il apparaît que les Espagnols engagent aussi des moyens !nanciers et matériels pour célébrer la fête à la manière espagnole de manière spéci!que. Ainsi peut-on relever des dépenses pour les danzas del Corpus, pour la custodia ou des représentations d’autos sacramentales. Il devient alors possible d’avoir une approche concrète de la manière dont les Espagnols d’Anvers célèbrent la Fête- Dieu durant plus d’un siècle, au cours d’une période où la procession atteint son plus haut degré de magni!cence, appuyée par le pouvoir royal.
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